LA LEGALIDAD DE LA WEB OSCURA

Le Dark Web est l’ensemble des sites Internet cachés auxquels on ne peut accéder que par l’intermédiaire de navigateurs Web spécialisés, le logiciel spécifique le plus connu à cet effet étant le dénommé “Tor” (The Onion Router).

Il vise à préserver la vie privée et l’anonymat, car les pages sur lesquelles vous naviguez ou avec lesquelles vous communiquez restent cachées aux personnes extérieures et aux moteurs de recherche.

Ce type de site web est généralement associé à des contenus illégaux et à des intentions criminelles de la part des personnes qui y accèdent, ainsi qu’à des sites de “commerce” où les utilisateurs peuvent acheter des biens ou des services illicites. Toutefois, l’accès à ces sites n’est pas illégal et ils peuvent être utilisés normalement pour se connecter à l’internet de manière anonyme et protéger les données de l’utilisateur.

La fraude réside dans l’utilisation qu’en fait l’individu, c’est-à-dire si l’avantage du Dark Web, à savoir la dissimulation de l’identité (anonymat), est utilisé pour commettre un délit.

Parmi les utilisations légales qui peuvent être faites de ce site web, on peut citer les suivantes :

Participation à des forums en ligne, discussions entre adultes sur des sujets légitimes, collaboration avec des journalistes, utilisation des réseaux sociaux, accès pour les activistes, lecture de l’actualité…

Cependant, malgré ce qui précède, il est vrai qu’il est particulièrement lié à la commission d’activités illégales, telles que, par exemple, le trafic et l’achat et la vente de faux documents comme les passeports, les documents d’identité, l’acquisition d’armes, les transactions impliquant des drogues ou des substances interdites, la vente aux enchères de mots de passe consistant à les extraire et à les vendre par la suite, le commerce de coordonnées bancaires, entre autres.

Les difficultés rencontrées dans la lutte contre les délits commis sur ce dark web exigent un contrôle et un suivi constants de chacun des moteurs de recherche et des navigateurs utilisés sur le dark web, qui sont effectués par l’unité centrale de lutte contre la cybercriminalité de la police nationale.

La clé, selon les experts, est de chercher des failles pour accéder, identifier le forum et ses participants, puis le fermer, y compris la création de faux profils par les agents afin d’infiltrer les utilisateurs du Dark Web.

L’une des affaires les plus connues et les plus médiatisées de cybercriminalité commise sur le Dark web est l’opération “Dark HunTOR” ou “Dark Hunter”, lancée en 2021, dans le cadre de laquelle les autorités de neuf pays ont collaboré pendant dix mois par l’intermédiaire de la plateforme multidisciplinaire européenne de lutte contre les menaces criminelles. Cette opération a abouti à l’arrestation de 150 personnes originaires de différents États qui étaient actives sur le Dark web pour la vente de drogues, d’armes et d’autres produits et services illégaux.

Grâce à cette opération, les utilisateurs sont avertis de l’existence de moyens suffisants pour lutter contre la commission d’activités illégales, même dans ce type de zone du dark net.

Par conséquent, d’après ce qui précède, le Dark Web n’est pas illégal, mais, malheureusement, nombre de ses sites web diffusent des contenus illégaux malgré les tentatives des autorités de les restreindre. Tout dépend de la manière dont chaque utilisateur choisit de l’utiliser.

Article rédigé par Cynthia Zárate

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