Ces dernières années, de nouvelles professions sont apparues, auxquelles nos lois et réglementations ne sont pas préparées. C’est le cas de la figure de l’influenceur, du streamer et/ou du youtuber, qui pourraient en principe être considérés comme des créateurs de contenu audiovisuel, bien que le contexte soit plus complexe.
Les entreprises ont modifié leur stratégie de marketing et ont cessé d’analyser l’importance d’avoir un influenceur et de signer des collaborations pour accroître la notoriété de la marque, car elles savent qu’elles contribuent à améliorer leur positionnement sur le marché.
Dans ce contexte, notre pays voisin a fait le premier pas en Europe et a récemment adopté une loi sur l’activité des influenceurs dans le but de réglementer l’utilisation que ces utilisateurs font des réseaux sociaux et des plateformes.
Ce nouveau règlement reconnaît légalement l’activité des influenceurs commerciaux dans les médias électroniques et les définit comme des personnes physiques ou morales qui “en échange d’une rémunération, communiquent au public par voie électronique des contenus visant à promouvoir, directement ou indirectement, des biens ou des services, ou qui, pour quelque raison que ce soit, exercent une influence commerciale par voie électronique”, Les médias sociaux sont donc des personnes physiques ou morales qui “communiquent au public par voie électronique, en échange d’une rémunération, des contenus visant à promouvoir, directement ou indirectement, des biens ou des services ou qui, à quelque titre que ce soit, exercent une activité d’influence commerciale par voie électronique”, en précisant que, lorsque cette activité est exercée par un mineur de moins de 16 ans, c’est son employeur ou, à défaut, ses parents ou les personnes titulaires de l’autorité parentale, qui assument les responsabilités découlant des contenus qu’il publie sur les réseaux sociaux et les plates-formes.
La loi française prévoit à la fois des mesures de soutien à ces professionnels et de protection des consommateurs de ces contenus, afin de prévenir l’adoption de mauvaises pratiques qui pourraient se développer en profitant de l’influence qu’ils exercent sur eux.
Les mesures de protection des consommateurs comprennent l’interdiction de la promotion de certains biens et services lorsque la protection de la santé publique est menacée par la diffusion d’informations sur les techniques, méthodes et traitements esthétiques, pharmacologiques et chirurgicaux.
De même, la promotion commerciale de produits pouvant être dangereux ou frauduleux, tels que certains services financiers, les paris sportifs ou ceux contenant, même partiellement, de la nicotine, est également interdite.
Les influenceurs français ne pourront pas partager de contenu incluant des interactions avec des animaux et chaque fois qu’ils feront la promotion de biens ou de services en collaboration avec des marques, ils devront clairement spécifier qu’il s’agit de publicité afin que les utilisateurs puissent être conscients du contenu qu’ils visionnent.
De plus, cette loi va plus loin et oblige ces professionnels à indiquer s’ils ont utilisé des filtres dans les photographies ou vidéos qu’ils partagent sur leurs réseaux sociaux, s’ils les ont retouchées, ou même si les images en question ont été créées à l’aide d’une intelligence artificielle.
L’objectif de ces mesures est d’essayer d’obtenir la plus grande transparence et information possible sur les publications pour les utilisateurs qui consomment le contenu de ces nouveaux professionnels.
Enfin, la loi établit un système de sanctions pour les infractions aux mesures et dispositions de la loi.
Plus précisément, l’influenceur qui ne respecte pas les règles peut se voir imposer diverses sanctions consistant en des amendes pouvant aller jusqu’à 300 000 euros, ainsi qu’une interdiction temporaire ou permanente d’exercer son activité, assortie d’un éventuel refus d’accès aux plateformes sur lesquelles il partage le contenu.
Et pour les cas où des pratiques commerciales trompeuses d’une gravité notoire ont été commises, la loi française prévoit l’imposition de peines privatives de liberté (emprisonnement) d’une durée maximale de deux ans.
Nous devons maintenant attendre de voir si notre pouvoir législatif suit les traces de la France et réglemente cette profession, car la réalité est qu’il y a beaucoup de désinformation sur les réseaux et que parfois des informations sont diffusées qui peuvent être préjudiciables au consommateur, ce qui, selon nous, rend nécessaire une réglementation et une norme qui fournissent une base minimale pour le contenu qui peut être publié.
Article rédigé par Cynthia Zárate
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